idk arrow

Laurence CUVILLIER, Responsable logistique du Centre Psychothérapique de Nancy

Mme Cuvillier, responsable logistique au Centre Psychothérapique de Nancy (CPN) évoque avec nous les enjeux que représente le gaspillage alimentaire en termes de développement durable dans un établissement de santé.

Combien produisez-vous de repas par jour pour vos différents établissements ?

Notre cuisine centrale produit environ 1 500 repas par jour du lundi au vendredi. Ils sont ensuite acheminés sur les différents services de soins. Nous devons composer en fonction de nombreuses typologies de patients. Ainsi, nous préparons des repas pour des jeunes enfants, des adolescents, des adultes et devons tenir compte des régimes alimentaires spécifiques.

Quelles sont vos actions pour lutter contre le gaspillage alimentaire (et/ou atteindre les objectifs fixés par la loi) ?

La durée moyenne de séjour dans nos services est de 3 semaines. Notre structure est multi-pavillonnaire. Nous avons plusieurs structures réparties sur toute la Meurthe et Moselle sud et des unités de soins avec un nombre de patients variable (allant de 5 à 60). Il est très difficile d’obtenir un nombre exact de repas quotidiens par anticipation et de modéliser un processus. Nous travaillons néanmoins avec un logiciel de gestion des repas. Nous réfléchissons régulièrement aux menus que nous proposons notamment pour les enfants et les adolescents. Nous avons déjà eu une action de sensibilisation sur le pain, en ajustant les achats pour éviter le gaspillage.

Comment avez-vous mobilisé et impliqué *vos équipes ? *les patients ?

Nous travaillons avec une diététicienne. Nous savons à quel point le plaisir de manger fait partie de la guérison. Pour le bien de nos patients, nous respectons les préconisations du Plan National Nutrition Santé. Les cadres de santé sont également impliqués dans cette démarche. Nous avons également des remontées de certains patients. Ils souhaitent contribuer à réduire le gaspillage alimentaire. Sur certaines petites unités, nous avons mis en place un composteur.

En quoi consiste le rôle de la société ABCDE, dans votre démarche ?

Nous travaillons avec vous depuis plus de deux ans. Actuellement, ABCDE collecte uniquement les excédents de production, les déchets issus des préparations culinaires et les déchets du self. Ainsi, nous voulons accroitre la proportion de restes alimentaires valorisés sur nos sites. Nous avons démarré une expérimentation à la Maison d’Accueil Spécialisée (MAS) laquelle accueille 60 résidents. Pour une phase « test », cette structure va nous permettre d’organiser la collecte des bio déchets. Cela consistera à recueillir par votre société les restes alimentaires laissés sur les plateaux repas par les résidents.

Comment décririez-vous la valeur ajoutée de nos équipes ?

Lors de la mise en route de la prestation, nous avons beaucoup échangé avec vos services. Nous avons apprécié vos préconisations concernant l’adaptation des fréquences de collecte. Les différents rendez-vous ont permis des ajustements et vos équipes s’adaptent à nos contraintes.

Découvrir l’établissement